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Déontologie

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Secret professionnel17/12/1984 Code de document: a033017
Compagnies d'assurances - Secret professionnel

Compagnies d'assurances - Secret professionnel

Un conseil provincial constate «qu'il semble être devenu de pratique courante pour des employés non médicaux de compagnies d'assurances de demander des renseignements médicaux aux assurés».

Le Conseil souhaite l'intervention du Conseil national en vue de la sauvegarde du secret professionnel ou du moins qu'il fasse en sorte que le premier contact s'effectue par l'intermédiaire du médecin de l'assurance.

Il appartiendrait aussi à ce médecin de décider s'il souhaite partager le secret professionnel avec ses collaborateurs.

Avis émis par le Conseil national le 17 décembre 1984:

En référence à votre lettre... Ie Conseil national vous rappelle les articles 67, 68 et 119 à 130 du Code de déontologie médicale (*).

Le Conseil national ne dispose d'aucune compétence vis-à-vis des compagnies d'assurances.

Pour le reste, il n'importe pas de savoir si les renseignements médicaux sont demandés à l'assuré par un médecin ou un non médecin.

(*) Rappel des articles 67, 68 et 119-130 du Code:

Art. 67Le médecin a le droit mais non l'obligation de remettre directement au patient qui le lui demande un certificat concernant son état de santé. Le médecin est fondé à refuser la délivrance d'un certificat. Il est seul habilité à décider de son contenu et de l'opportunité de le remettre au patient.
Lorsque le certificat est demandé par le patient dans le but de lui permettre d'obtenir des avantages sociaux, le médecin est autorisé à le lui délivrer en faisant preuve de prudence et de discrétion dans sa rédaction ou éventuellement à le transmettre, avec son accord ou celui de ses proches, directement au médecin de l'organisme dont dépend l'obtention des avantages sociaux.

Art. 68 En matière d'assurance-vie, aucun renseignement relatif à la cause du décès d'un assuré ne peut être communiqué directement ou indirectement par le médecin traitant à l'assureur ou au médecin conseil de celui-ci.

Art. 119 Le médecin chargé d'expertiser la capacité ou la qualification physique ou mentale d'une personne, ou de procéder à toute exploration corporelle, de contrôler un diagnostic ou de surveiller un traitement ou d'enquêter sur des prestations médicales pour compte d'un organisme assureur, est soumis aux dispositions du présent code.
Il ne peut accepter de mission opposée à l'éthique médicale.

Art. 120 Les médecins désignés à l'article 119 qui exercent ces fonctions de façon habituelle doivent faire déterminer leurs conditions d'exercice dans un contrat écrit ou dans un statut à soumettre préalablement au Conseil de l'Ordre de la province où ils sont inscrits, sauf lorsque leur mission est determinée en vertu de la loi ou par une décision judiciaire.

Art. 121 § 1. Le médecin chargé d'une mission qualifiée à l'article 119 doit refuser l'examen de toute personne avec laquelle il aurait ou aurait eu des relations susceptibles d'influencer sa liberté de jugement.
§ 2. Les missions ou fonctions définies à l'article 119 à l'égard d'une ou plusieurs personnes sont incompatibles avec celle de médecin traitant de ces personnes.
Le médecin visé à l'article 119 ne peut devenir médecin traitant qu'après un délai de 3 ans, à dater de la fin de la mission ou fonction, sauf force majeure ou réquisition.
§ 3. Le médecin qui a été conseiller d'une partie ne peut accepter la mission d'expert à son égard.
§ 4. En cas de réquisition, le médecin traitant doit limiter son intervention aux seuls prélèvements matériels s'il estime être lié par le secret médical à l'égard de la personne à examiner et si aucun autre médecin ne peut le remplacer.
§ 5. Un médecin ne peut accepter une mission d'expert judiciaire concernant une personne qu'il aurait déjà examinée en une autre qualité.

Art. 122 Le médecin mandaté pour accomplir une des missions énumérées à l'article 119 doit garder son indépendance professionnelle à l'égard de son mandant, aussi bien qu'à l'égard d'autres parties éventuelles. Les conclusions médicales qu'il a à déposer relèvent de sa seule conscience.

Art. 123 Le médecin chargé d'une des missions prévues par l'article 119 doit préalablement faire connaître à l'intéressé en quelle qualité il agit et lui faire connaître sa mission.
L'expert judiciaire, en particulier, I'avertira qu'il est tenu de communiquer à l'autorité requérante tout ce qu'il lui confiera au sujet de sa mission.

Art. 124 Ces médecins, lorsqu'ils estiment devoir poser un diagnostic ou émettre un pronostic, ne peuvent conclure que s'ils ont vu et interrogé personnellement le patient, même s'ils ont fait procéder à des examens spécialisés ou ont disposé d'éléments communiqués par d'autres médecins.

Art. 125 § 1. Le médecin visé à l'article 119 doit respecter les convictions philosophiques du patient et sa dignité d'homme.
§ 2. Il doit être circonspect dans ses propos. S'il découvre une affection, il en avise le médecin traitant ou invite le patient à en consulter un.
§ 3. Il doit s'en tenir aux mesures nécessaires pour remplir sa mission. Il peut, avec l'accord du patient, utiliser les moyens d'investigation utiles au diagnostic. Ceux-ci ne peuvent nuire au patient.
§ 4. Il ne peut utiliser des procédés ou des substances pharmacodynamiques en vue de priver une personne de ses facultés de libre détermination dans un but d'information judiciaire.
§ 5. Il doit faire preuve de prudence dans l'énoncé des conclusions de son rapport et ne peut révéler que les éléments de nature à fournir les réponses aux questions posées par son mandant.
Art. 126 § 1. Le médecin conseil ou contrôleur exécute sa mission en respectant les règles de la confraternité. Il doit notamment s'abstenir en présence du patient, de toute appréciation sur le diagnostic, le traitement, la personne du médecin traitant, la qualification de celui-ci ou la qualité de ses soins.
§ 2. Si le médecin conseil ou contrôleur désire soumettre le patient à des examens qu'il ne peut effectuer lui-même, il demande au médecin traitant d'y faire procéder et n'en prend l'initiative qu'en accord avec le médecin traitant ou en cas de carence de ce dernier.
§ 3. Le médecin conseil ou contrôleur doit, en tout état de cause, communiquer au médecin traitant le résultat de ces examens spéciaux. Il peut lui faire part de son opinion sur le traitement sans que cette communication ne porte atteinte aux prérogatives du médecin traitant.
§ 4. Le médecin conseil ou contrôleur s'abstient de toute ingérence directe dans le traitement; en tout état de cause, il prendra contact avec le médecin traitant préalablement à toute décision modifiant celle de ce dernier.
§ 5. Si le patient a un médecin conseiller, le médecin expert exercera sa mission en liaison avec celui-ci, sauf exceptions légales. Il ne peut tenir compte de communications d'une partie qui ne soient versées au dossier.

Art. 127 Le médecin désigné à l'article 119 ne peut user de sa fonction pour racoler des clients pour lui-même ou des tiers et particulièrement pour les organismes assureurs ou institutions avec lesquels il collabore. Il s'abstient de tout acte susceptible d'influencer le libre choix du patient.

Art. 128 § 1. Il est interdit au médecin désigné soit par un employeur soit par un organisme assureur ou tout autre organisme pour procéder à un examen de contrôle, de révéler tant aux autorités non médicales de leur mandant qu'à tout tiers les raisons d'ordre médical qui motivent ses conclusions.
§ 2. Cependant dans le cadre bien défini de leur mission, les médecins des compagnies d'assurances vie ou accidents sont autorisés à faire part à leur mandant, de toutes les constatations utiles faites sur les candidats à l'assurance ou les assurés malades, blessés ou accidentés, qu'ils sont amenés à examiner.
§ 3. Le médecin expert ne peut révéler au tribunal que les faits ayant directement trait à l'expertise et qu'il a découverts dans ce cadre. Il doit taire ce qu'il a pu apprendre à l'occasion de celle-ci hors des limites de son mandat.
§ 4. Le médecin expert judiciaire, mis en possession d'un dossier médical saisi, s'assure que les scellés n'ont pas été brisés. Après étude du dossier, il appose à nouveau les scellés.

Art. 129 Les médecins chargés d'une mission énumérée à l'article 119 doivent éviter d'amener le médecin traitant à violer le secret médical auquel ce dernier est tenu même à leur égard.

Le médecin conseil ou contrôleur, dont la décision est contestée, peut adresser à la juridiction saisie ou à l'expert désigné, les documents ou photocopies de tous les examens qu'il a pratiqués lui-même ou fait pratiquer, pour autant qu'il les ait communiqués au médecin conseiller du patient.

Art. 130 Le médecin désigné à l'article 119 ne peut jamais consulter un dossier médical sans l'accord du patient et sans l'autorisation du médecin responsable du traitement, auxquels il aura fait connaître sa qualité et sa mission.
Il appartient au médecin traitant ou au médecin chef de service hospitalier ayant la responsabilité du dossier du malade de décider quels documents il peut communiquer.
L'examen de ces documents doit se faire contradictoirement.

Secret professionnel19/11/1983 Code de document: a032008
Assurance - vie

Assurances-Vie

Un médecin peut-il remettre à son patient, candidat à une assurance-vie, un certificat destiné à un médecin conseil de société d'assurances, précisant «la cause et la nature exacte des troubles constatés, la nature et le résultat de traitements suivis, ainsi que le pronostic vital afférent à ces traitements ?»

Après examen de la question en sa séance du 19 novembre 1983, le Conseil national a répondu:

Nous référant à votre lettre du 27 septembre 1983 concernant les certificats médicaux réclamés par les patients aux médecins traitants, à la demande des médecins-conseils de compagnies d'assurances-vie, nous avons l'honneur de vous faire savoir que le Conseil national a rendu l'avis suivant:

Le médecin traitant ne peut pas communiquer directement un certificat aux médecins-conseils de compagnies d'assurances-vie mais il peut le remettre à son patient en application de l'article 67 du Code de déontologie médicale: «Le médecin a le droit mais non l'obligation de remettre directement au patient qui le lui demande un certificat concernant son état de santé. Le médecin est fondé à refuser la délivrance d'un certificat. Il est seul habilité à décider de son contenu et de l'opportunité de le remettre au patient.

Lorsque le certificat est demandé par le patient dans le but de lui permettre d'obtenir des avantages sociaux, le médecin est autorisé à le lui délivrer en faisant preuve de prudence et de discrétion dans sa rédaction ou éventuellement à le transmettre, avec son accord ou celui de ses proches, directement au médecin de l'organisme dont dépend l'obtention des avantages sociaux».

Secret professionnel14/05/1983 Code de document: a031023
Médecin traitant - Compagnie d'assurances

Médecin traitant Compagnie d'assurances

Un médecin traitant peut il envoyer au médecin conseil d'une compagnie d'assurances un rapport médical concernant l'état de santé d'un patient ayant souscrit une assurance incapacité de travail complémentaire ?

Le Conseil national a émis, le 14 mai 1983 I'avis suivant:

Une correspondance entre le médecin traitant et le médecin de la compagnie d'assurances au sujet des patients ayant souscrit une assurance complémentaire de maladie et invalidité par le biais d'une assurance de groupe, n'est pas autorisée.

Le médecin traitant peut cependant, conformément à l'article 67 (1) du Code de déontologie médicale, remettre à son patient un certificat médical.

Avant d'y procéder, le médecin est tenu de s'assurer que son patient connaît suffisamment le contenu de sa police d'assurance.

(1) Art. 67 Le médecin a le droit mais non l'obligation de remettre directement au patient qui le lui demande un certificat concernant son état de santé. Le médecin est fondé à refuser la délivrance d'un certificat. Il est seul habilité à décider de son contenu et de l'opportunité de le remettre au patient.
Lorsque le certificat est demandé par le patient dans le but de lui permettre d'obtenir des avantages sociaux, le médecin est autorisé à le lui délivrer en faisant preuve de prudence et de discrétion dans sa rédaction ou éventuellement à le transmettre, avec son accord ou celui de ses proches, directement au médecin de l'organisme dont dépend l'obtention des avantages sociaux.

Secret professionnel15/01/1983 Code de document: a031010
Assurances - Secret professionnel

Assurances Secret professionnel

Un médecin traitant peut il transmettre des données médicales au médecin conseil d'une compagnie d'assurances ?
Le conjoint ou un autre membre de la famille peut il, en cas d'incapacité d'un patient, délier le médecin du secret et l'autoriser à fournir des renseignements médicaux à l'assureur ?
Le médecin peut il transmettre par écrit des données médicales au patient si à ce moment celui ci est bien responsable de ses actes ?
Si le médecin refuse de fournir des données médicales à la compagnie d'assurances, peut il être poursuivi par le patient ou sa famille pour dommages subis en cas de non paiement de l'indemnité ?
L'Ordre défendra t il dans ce cas le médecin poursuivi ?

En sa séance du 15 janvier 1983, le Conseil national a émis l'avis suivant:

Les réponses aux questions posées sont déterminées par les principes du secret médical tels qu'ils sont fixés aux articles 458 du Code pénal et 55 et suivants du Code de Déontologie médicale:

  1. Le médecin traitant ne peut fournir aucune donnée médicale concernant son patient au médecin conseil d'une compagnie d'assurances privée;
  2. Le conjoint ou un autre membre de la famille d'un patient (dans ce cas une patiente psychiatrique) ne peut délier le médecin traitant du secret professionnel et non plus l'autoriser à communiquer à l'assureur les renseignements qu'il demande.
    En ce qui concerne la question de savoir si un médecin peut transmettre par écrit des données médicales à son patient à condition que celui ci soit responsable de ses actes, il convient tout d'abord de rappeler le principe du secret médical absolu, Il s'ensuit qu'un médecin n'est jamais tenu de délivrer un certificat sur l'état de santé de son patient même si celui ci le délie du secret médical.
  3. En ce qui concerne la question de savoir si le patient peut assigner le médecin en justice pour dommages subis relativement aux indemnités désirées lorsque le médecin a refusé de délivrer l'attestation demandée, il convient de se référer à quelques principes en matière d'assurances.

    Si l'assuré satisfait aux conditions prévues dans la police, I'assureur doit verser les indemnités prévues. L'assureur a pris l'engagement de couvrir un risque; avant de conclure la police, il peut engager un médecin en vue d'examiner l'assuré. S'il veut par la suite démontrer qu'il y a eu tromperie de la part de l'assuré ou que l'assuré a fourni les renseignements faux ou incomplets, il doit en fournir la preuve.
    Il ne peut le faire en incitant à une violation du secret professionnel; la violation du secret professionnel est punissable.
    Si dans une procédure contre son assuré, I'assureur utilise des attestations de médecins traitants qui ont violé le secret professionnel, ces attestations sont écartées des débats.
    Il va de soi que l'accord mentionné sur le formulaire en annexe selon lequel l'assuré délie des tiers du secret professionnel, n'a absolument aucune valeur.
    On peut affirmer qu'aucune donnée médicale ne peut être fournie ni à l'assureur ni à la famille. Dans ce cas concret, à la patiente non plus, puisqu'en raison de son état de santé, elle n'est vraisemblablement pas en état d'évaluer ses intérêts légitimes et peut être induite en erreur par l'assureur.
    Si l'assureur conteste la validité de la police, il peut faire exécuter une enquête par un médecin expert qui ne peut amener le médecin traitant à violer le secret professionnel.

  4. Le Conseil national s'engage à assurer l'assistance juridique nécessaire au Docteur... s'il rencontrait des difficultés en défendant ce point de vue.