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Déontologie

Problème soulevé par un comité de sécurité et d'hygiène d'Assistance Publique concernant l'identification des malades atteints d'hépatite sérique

Identification dans un service hospitalier, par un signe distinctif, des malades et des prélèvements effectués chez des malades atteints d'hépatite sérique. Ceci afin d'éviter le pourcentage élevé d'hépatites dans le personnel des services hospitaliers et de laboratoires.

Avis du Conseil intéressé soumis au Conseil national et approuvé par lui:

Le point fondamental est évidemment celui du respect du secret médical qui pourrait être, dans une certaine mesure, violé par l'apposition d'un signe distinctif sur la feuille de température du patient et sur les tubes transmis dans les laboratoires.

On retiendra cependant que le problème de l'hépatite virale est un problème important dans le cadre de la médecine hospitalière, puisque dans certains services jusque 35 % du personnel médical et technique est affecté par cette maladie au cours des deux ans pour certains, cinq ans pour d'autres, des premières années de prestation.

Le personnel médical et paramédical doit donc être protégé dans la mesure du possible. Ceci ne peut se faire qu'en faisant partager ce secret au personnel directement concerné tout en s'efforçant de réduire ce partage au minimum.

C'est pourquoi devant la gravité de la situation, le Conseil estime que l'apposition d'un signe distinctif sur la feuille de température des patients atteints d'hépatite virale comme sur les tubes de sang et d'urines prélevés chez eux et destinés à être analysés dans divers laboratoires, constitue une mesure souhaitable pour autant que ce signe distinctif soit discret et ne puisse être reconnu que par le personnel médical et paramédical s'occupant de ces patients.

Il y a lieu de profiter de la circonstance pour rappeler que le personnel paramédical est tenu au secret professionnel au même titre que les médecins eux-mêmes.