Code de déontologie médicale

Chapitre 3: Respect

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30/06/2022
Article 16

Le médecin adopte une attitude empathique, attentive et respectueuse envers chaque patient.

1. Généralités

La relation entre le médecin et le patient est asymétrique : le médecin est celui qui soigne et le patient celui qui est soigné. Le malade a le besoin de faire confiance et d'être rassuré. Il en a résulté pendant des années un rapport paternaliste entre le médecin et ses patients. Depuis la fin du siècle passé, et cela a été confirmé par la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient, cette relation a évolué vers un partenariat de soins entre personnes.

Pour permettre cette relation, le Code de déontologie médicale recommande une attitude empathique (accueillante) et attentive (se donner le temps de l'écoute). Les principaux obstacles à cet égard sont le rythme du travail et le manque de temps. Le médecin se doit d'organiser son activité et son environnement de façon à permettre cette écoute en vue d’aboutir à une décision commune avec le patient.

Le médecin accorde l’attention nécessaire aux personnes qui entourent le patient (partenaire, enfants, parents, membres de la famille, soignants, etc.). Ils jouent souvent un rôle crucial dans le traitement du patient. Dans l’intérêt du patient et avec son accord, il les implique dans la prise en charge.

Le médecin doit adopter une attitude respectueuse vis-à-vis de chaque patient. Le comportement du médecin doit être empreint du principe éthique de bienfaisance. L’humour étant apprécié différemment suivant la sensibilité des personnes, le médecin en use prudemment.

Cette attitude respectueuse implique des limites et des codes dans la façon dont les questions sont posées lors de l'anamnèse et surtout lors des examens cliniques. De même, pour examiner correctement une région anatomique, si la nudité peut être nécessaire à une séméiologie précise, elle doit être justifiée et proportionnelle. Le patient doit toujours être informé préalablement de la façon dont l'examen sera pratiqué et disposer de facilités permettant le respect de son intimité.

Le médecin maintient entre lui et son patient la distance qui convient à une relation professionnelle médicale et évite les familiarités déplacées. Il évite tout rapport de séduction dans la relation médecin-patient. Les gestes ou attitudes à connotation sexuelle ne sont pas acceptables. S’il sent naître une attraction amoureuse à l’égard d’un patient ou de la part du patient, il est indiqué de confier le suivi du patient à un confrère. Dans le contexte des soins de santé mentale, le médecin est conscient des sentiments que la relation de soins peut générer chez le patient et veille à y réagir adéquatement.

Il convient également de faire preuve de réserve et de correction dans la rédaction des dossiers et des comptes-rendus qui doivent contenir des informations pertinentes et actualisées.

Le patient traité dans un hôpital universitaire ou dans un service qui compte des étudiants et stagiaires peut s'attendre à leur présence. Cela étant, dans tous les cas, ceux-ci doivent être présentés et leur statut doit être précisé (niveau de formation). Le patient doit pouvoir s'opposer à leur présence.

2. Avis du Conseil national

3. Dispositions légales

4. Informations - Documentations - Liens

5. Mots-clés

empathie – intimité du patient – relation de confiance médecin-patient – respect du patient

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